Laisse moi ...[ Libre ]

Carolyn marchait doucement, les mains accrochaient à son sac, sa robe courte rouge arrivait au niveau du haut de ses cuisses. Elle était belle, sexy et surtout alléchante. Elle marchait la tête basse comme pour fuir le regard de quelque chose ou quelqu'un. Ses bottes à talons aiguilles talonnaient contre le pavé froide et dur des ruelles sombres dans lesquelles elle s'était aventurée. Elle murmurait. A chaque pas, elle priait. Prier ? Pourquoi une femme aux airs de femme de joie prierait ? Les hommes se retournèrent sur son passage, esquissant un sourire ou un sifflement, certains se permettent même une claque sur le fessier musclé de Carolyn. Ses yeux d'un bleus azur remarquables vacillaient sous les acclamations du public masculin. Des larmes coulaient sur ses joues pâles. Une dispute. Une dispute était à l'origine de sa terrible aventure de traîner par ici. Sa soeur, sa magnifique soeur, dont elle était terriblement jalouse. Elle avait tout. Les cheveux blonds et longs, les yeux verts et expressif, un petit copain qui l'aimait pour sa personnalité. Elle a toujours été la préférée des parents. Alors Carolyn fugua. Sa soeur, Clara, en fut bien débarrassé mais quand sa petite soeur réapparut, elle la haït. Mais un jour, tentant de la consoler, elle se rebella et partit. Ce qui remonte à environ deux heures. Deux heures qu'elle marchait dans les rues sombres. Deux hommes aux blousons noirs s'approchèrent d'elle, la piégeant. Un blond et un roux. Le blond semblait être le cerveau alors que le roux était sûrement un idiot obéissant. Le blond ricanait et commença a passer ses mains sous la robe de Carolyn. Cette dernière, n'acceptant pas sa dispute, se laissa faire, sans crier, sans rien dire. Le roux alors étonné, passa sa main dans son décolleté et rigola bêtement.
Personne n'est présent. Une femme sera sûrement violée ce soir mais personne ne le saura ...

Une ombre marchait, silencieuse comme peut l'être une ombre, dans les ruelles étroites. A chaque détours, un groupe d'hommes cherchait une femelle ou défendais leur "territoire", tel des lions, ce que la personne à qui appartenait l'ombre trouvait particulièrement puériles. Ou alors un troupeau de jeunes femmes, qui se déplaçaient nombreuses pour se protéger d'une quelconque agression. L'ombre poursuivit son chemin dans ce dédale de chemins dangereux, qu'elle connaissait un peu, pour tout dire.

Une ombre féminine solitaire attir inévitablement l'attention de l'ombre. Tout comme elle attira le regard de tout les autres hommes alentours. Chaque sourire, sifflement, ou touche rendait l'ombre folle de rage. Mais elle n'agissait pas, car trop d'hommes, elle serait broyée. Décidant de suivre l'inconnue, l'ombre ne s'attendait pas à devoir de nouveau jouer les héros ...

Le blond et le roux arrivèrent rapidement, la jeune femme fut coincée en un rien de temps. L'ombre se mit à courir, sentant que les deux hommes n'allaient pas tarder à mettre leurs fantasmes en action. Deux mains caressèrent la peau de la jeune femme, avant de s'écarter brutalement. Le rouquin s'écrasa, assommé, contre le mur, le blond était aux prises avec l'ombre. Celle-ci dégaina un couteau, et le posa sur la gorge du gars. Haletant, Zero n'avait pas vu que sa capuche était tombée dans la bagarre.

Marre des pervers dans votre genre, si ça ne tenais qu'à moi, je te trancherai la gorge ...

La jeune fille était terrorisée mais en même temps contente et fière. Elle baissa sa robe qui avait été soulevée par les mains des hommes. Elle regarda les deux, étalés parterre, inertes et finit par entendre.

Marre des pervers dans votre genre, si ça ne tenais qu'à moi, je te trancherai la gorge ...

Oui marre des justiciers pas masqués qui vous sauve quand vous ne désirez pas vous faire aider ! Elle s'éclaircit la voix, visiblement, il attendait qu'on le remercie mais Carolyn, méchante et souffrante parla d'un ton sec, presque enjôleur.

Et si je voulais qu'ils me touchent ? Qui êtes vous pour me sauver ? Je suis ne suis pas une Demoiselle En Détresse ...

Un raclement de gorge détourna l'attention et le regard de Zero. Les deux malfrats en profitèrent pour déguerpir vite fait dans une ruelle adjacentes. La jeune femme, robe remise bien comme il faut, semblait énervée. Énervée qu'on l'ai sauvé ?!

Et si je voulais qu'ils me touchent ? Qui êtes vous pour me sauver ? Je suis ne suis pas une Demoiselle En Détresse ...

Effectivement, elle voulait restée aux mains de ces pervers ... Oo"

Tu veut dire que tu voulais prendre le risque de tomber enceinte de ces pervers, Carolyn ?!

Zero n'y croyait pas. Il ne lui demandait même pas de remerciements !! Le jeune homme rangea son couteau, se mit face à Carolyn, et croisa les bras sur sa poitrine, sourcils froncés et yeux circonspectes. Il attendit sa réponse?.

Carolyn regardait Zero avec cruauté. Ses yeux d'un bleus si tendre d'habitude étaient presque noirs.

Tu veut dire que tu voulais prendre le risque de tomber enceinte de ces pervers, Carolyn?!

Enceinte. Ce mot peut être banal était une source de problèmes, de souvenirs et de deuil. Oui, enceinte, elle l'a déjà été. Mais ça, c'est du passé et elle n'en parlera pas avant longtemps. Savoir que son bébé, son enfant, sa fille Marie pourrait être blottie contre elle était douloureux. Elle baissa les yeux, non, elle ne voulait pas ça. Elle se souvenait du jour où on l'avait enlevée et qu'elle s'était pris d'amour pour son ravisseur. Ce dernier, tomba amoureux de la jeune et belle Carolyn. Mais ses amis, dotés d'humour noir et de méchanceté sans limite l'avaient violés puis avait exécuter Marie. Elle secoua la tête pour chasser son passé. Elle leva la tête vers Zero.

Non... Merci Zero ...

Les magnifiques yeux bleus de Carolyn le restaient même lorsque la noirceur de la méchanceté les envahissaient. La phrase de Zero semblait plongé Carolyn dans de profonds souvenirs. Difficiles, à attester des yeux brillants de la jeune femme. Relvant la tête, elle soupira:

Non ... Merci Zero ...

De rien, tu n'est pas obligé de me remercier ...

Ses yeux bronzes se firent plus doux, teinté de doré et ses bras se décroisèrent. Zero s'approcha de Carolyn, et se mit devant elle. Un doux sourire s'épanouit sur les lèvres du jeune homme.

Je me demande toujours pourquoi tu t'es fourrée ici, mais bon, si tu ne veut rien me dire, dis rien. Je te raccompagne chez toi ?